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Stats sur le porno et le couple

Are you porn ? Enquête sur la place de la pornographie dans la vie de couple et son impact sur la vie sexuelle des Français.

Publié le , mis à jour le

La pornographie dans le couple : la fin d’un tabou ?

Étroitement associée à la masturbation, la consommation de pornographie chez les personnes en couple a longtemps été perçue comme une pratique vécue de manière à la fois honteuse et solitaire. Or, les études réalisées récemment aux États-Unis[1] montrant plutôt un mouvement de banalisation et d’intégration du porno dans la vie de couple, le site de webcam CAM4.fr a souhaité savoir si on observait les mêmes tendances en France.

A l’occasion du lancement de sa fonction CAM2CAM dans l’hexagone, le numéro un des sites de webcam a donc commandé à l’IFOP une étude faisant le point sur la place du porno dans le couple et son influence sur la vie sexuelle des Français.

Tordant le cou à certaines idées reçues sur la consommation de films pour adultes au sein des couples, cette enquête réalisée auprès d’un millier de Français permet de tirer les enseignements suivants : Le visionnage des films pornographiques n’est pas toujours une expérience « honteuse » et solitaire…

  • Au contraire, les résultats de l’enquête montre qu’une majorité de Français en ont déjà regardé en couple : 55%, soit une proportion très proche de celle que l’on peut observer outre-Atlantique (53%).
  • Et ils sont encore plus nombreux à adhérer au principe d’une consommation de couple : les deux tiers des personnes actuellement en couple – 69%, soit autant qu’aux États-Unis (66%) - se disent prêtes à regarder un film X avec leur partenaire si ce dernier le leur demandait.

 Mais l’impact de la pornographie sur la vie de couple ne se limite pas qu’à une consommation passive de films X

Le porno est-il toujours aussi tabou dans le couple ? -* Au même titre que d’autres jeux susceptibles de réveiller la libido au sein du couple, la pornographie est directement intégrée dans le répertoire sexuel des Français : 43% d’entre eux admettent en effet avoir déjà fait l’amour devant ce type de films.

  • De même, les films X peuvent donner à certains des idées pour expérimenter des choses nouvelles… Ainsi, près de la moitié des Français ayant vu un film X (47%) déclare avoir déjà essayé de reproduire des scènes ou des positions vues dans un film pornographique.

 La consommation de pornographie constitue une pratique de moins en moins taboue ou sujette à des tensions au sein du couple

  • Voir des films X est une pratique de plus en plus assumée au sein du couple si l’on en juge par le nombre de gens déclarant que leur conjoint est au courant qu’ils en regardent (58%), les femmes étant d’ailleurs plus transparentes (64%) que les hommes (55%) sur ce sujet...
  • De même, cette activité semble susciter peu de tensions au sein des couples : 77% des adeptes de ce genre de films déclarent que cette pratique ne constitue pas un problème pour leur partenaire et à peine 12% d’entre eux se sont vu demander d’arrêter de le faire.

 Malgré une plus grande transparence dans le couple, les femmes sous-estiment toujours fortement la consommation de pornographie de leur compagnon…

  • Invitées à évaluer la fréquence de visionnage de films X de leur partenaire, les Françaises s’avèrent assez loin de la réalité. Seules 5% d’entre elles déclarent que leur partenaire en visionnent au moins une fois par semaine, alors qu’ils sont plus du double à le faire (13%).
  • A l’inverse, les hommes en couple tendent plutôt à surestimer la fréquence de consommation de leur partenaire. 5% d’entre eux pensent qu’elles en visionnent au moins un par semaine, alors qu’elles sont deux fois moins nombreuses (2%) d’après leurs déclarations.

Enfin, si l’addiction au « porn » reste encore limitée, le risque que la pornographie prenne le pas sur la vie sexuelle est loin d’être marginal

  • En France, le visionnage de films X reste encore occasionnel : seuls 17% des hommes et de 2% des femmes en regardent au moins une fois par semaine, soit une proportion deux fois plus faible qu’aux États-Unis où la moyenne se situe à 19% (contre 10% en France).
  • Toutefois, l’image du héros du film Don Jon – qui préfère largement les films X à ses conquêtes – colle à une certaine réalité... 40% des hommes et 30% des femmes admettent ainsi avoir déjà eu plus envie de regarder un film X que de faire l’amour avec leur partenaire.

 Le point de vue de l’Ifop

Si la consommation de films pornos reste encore une pratique solitaire largement associée à l’activité masturbatoire, elle peut aussi prendre sens dans le cadre d’une relation conjugale où elle constitue un moyen parmi d’autres de pimenter la vie sexuelle du couple. Les films pornographiques constituent donc une source de créativité et de diversification de plaisir conjugal au même titre que certains jeux ou objets sexuels permettant de rompre avec la relative banalité de la vie sexuelle quotidienne (ex : sex toys, SM soft,…).

Si les tendances observées outre-Atlantique sont annonciatrices des comportements qui seront mesurés en France dans quelques années, la pornographie devrait voir son nombre d’adeptes progresser tout s’orientant vers un public plus « mixte », voir « conjugal », pour lequel son usage sera de plus en plus assumé. Toutefois, cette évolution peut également favoriser les risques d’addiction au « porn » tels qu’ils furent illustrés récemment dans le film Don Jon.

Etude réalisée par Internet du 19 au 21 mai 2014 auprès d’un échantillon de 1 050 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, situation conjugale) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

(Source/commanditaire du sondage : Ifop)

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